Katherine-Josée Gervais / À la banalité du geste, nous tenterons de nous soustraire

Performances collectives le 8 et le 15 mars 16h

Performances collectives le 8 et le 15 mars
Finissage le 22 mars à partir de 16h

Oeuvre-laboratoire du 12 au 23 mars

Accessible du mercredi au dimanche de 12h-17h

À la banalité du geste, nous tenterons de nous soustraire

Un groupe d’artistes, une chercheureuse-artiste qui veut comprendre, des enregistrements, des confessions et des réflexions : voici un projet un peu flou et dont l’issue est incertaine. Mais très certainement, il y aura des gens à rencontrer, des images à voir, des paroles à écouter.

À l’image d’un laboratoire et/ou d’une émission de téléréalité, ce projet processuel tente de présenter les interactions entre les artistes selon la perspective de « l’art en train de se faire ». Une première séance performative publique est prévue avec un groupe d’artistes le 8 mars de 16h à 19h, alors qu’une deuxième séance tout aussi performative et publique aura lieu le 15 mars de 16h à 19h. Pendant ces activités, les artistes ont carte blanche, mais les instructions qui leur ont été données imposent le minimalisme : « ne préparez rien, ne faites rien de spectaculaire, seule une présence incarnée est requise ». La chercheureuse-artiste se baladera au milieu des artistes et fera des commentaires en direct. Les artistes pourront en tout temps s’isoler dans un confessionnal, comme dans une émission de téléréalité, afin de livrer leurs impressions. Cette œuvre-laboratoire évoluera dans le temps et l’espace ; une bande sonore et une vidéo construites au gré des séances performatives seront diffusées en galerie pendant toute la durée du projet.

Ce projet découle d’une réflexion sur le corps, la stéréotypisation, l’art action et le politique. Il implique l’exposition d’individus-artistes, de sujets humains. En invitant des personnes de divers âges, formes et identités à s’exhiber en galerie, des agencements sont créés de façon à obtenir un échantillonnage soumis à autant de points de vue. Il s’agit véritablement d’un laboratoire de recherche qui vise à décortiquer la juxtaposition des individus-artistes selon une esthétique sémiotique avec, à la base, l’intuition d’une certaine identification politique.

Ce projet s’inscrit au cœur de la thèse-création de Katherine-Josée Gervais sous la direction d’Hélène Doyon.

Biographie

Katherine-Josée Gervais observe les interactions humaines et se questionne autour de l’idée d’individu-artiste. Sa pratique met en jeu le corps et l’espace, les espaces entre les corps et les espaces au-dedans des corps. Elle commente nos habitudes de vie, nos ressemblances inavouées, souvent avec humour et dérision, et en profite pour éclairer quelques coins sombres de notre psyché individuelle et collective. Revisitant les lieux communs et les conventions sociales dans des récits performatifs, elle aime se situer entre la confession et l’autofiction, autant que réfléchir aux rapports que nous entretenons entre les différentes sphères de notre identité. Dernièrement, la pratique collaborative en collectif lui permet de mettre en lumière nos interdépendances et le phénomène de contagion émotionnelle au sein des communautés. Son processus créatif donne une large part à l’imprévu ainsi qu’à la rencontre avec des citoyen·ne·s de tous horizons lors de performances incluant le public et facilitant une médiation de l’œuvre en direct. Sa pratique est multiforme (dessin, installation, poésie, schémas), mais toujours performative.

Également travailleuse culturelle, elle se passionne pour l’autogestion et la spontanéité. Elle a complété une maîtrise en 2016 qui portait sur la construction du personnage-artiste. Actuellement au doctorat en Études et pratiques des arts, sa recherche tourne autour de l’espace politique en art performance.

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