Inter n° 139 - ART ACTUEL ET PERFORMANCE EN AFRIQUE. LE CAS DU CAMEROUN DE LA RDC ET DE LA TUNISIE

L'équipe d'Inter, art actuel - revue d'arts visuels, est fière d'annoncer la sortie de son numéro 139!

Noms des auteurs : Laurence Beaudoin Morin, Ruth Colette Afane Belinga, Martin Anguissa, Paul Ardenne, Julien Blaine, Nathalie Bou, Marcio Carvalho, Nathalie Côté, Stéphanie Dongmo, Charles Dreyfus, Serge Fisette, Serge Olivier Fokoua, Gloire Monoko, Michel Guinle, Jean Kamba, Paul Kawczak, Arnaud Labelle-Rojoux, Hélène Matte, Aude Christel Mgba, Florent Michaud, Wilfried Mwenye, Gérard Ngan, Arthur Poutignat, Anne-Julie Richard, Julien St-Georges Tremblay

Descriptif :

Une génération d’artistes s’est réveillée un matin, réalisant que l’Afrique avait échoué en suivant le chemin d’un développement ambigu. Que l’Afrique avait lamentablement échoué parce qu’elle avait suivi le modèle occidental. En effet, elle enrichissait le modèle occidental au détriment de son propre modèle : religions, spiritualité, sciences, institutions… Beaucoup d’artistes actuels et quelques intellectuels, considérés comme des électrons libres, ont pensé à un moment donné qu’il fallait couper le cordon ombilical avec l’Occident et reconstruire les fondations afin de redonner à l’Afrique sa véritable identité.

Ce dossier retrace quelques jalons historiques qui ont balisé les chemins de l’art actuel africain depuis le début des indépendances jusqu’à nos jours, avec des exemples marquants pris dans certains pays tels que le Cameroun, la République démocratique du Congo et la Tunisie. Même si les rédacteurs et rédactrices se penchent principalement sur l’art performance, leurs textes abordent aussi d’autres pratiques en arts visuels et en art action car, faut-il le préciser, la performance en Afrique n’est pas née ex nihilo. Ce dossier révèle les influences, il décèle les tendances mais, surtout, il montre comment toute une génération d’artistes en est venue à se distinguer avec un art marqué par les mobiles de la revendication identitaire et de la contestation sociopolitique. Oui, le mouvement de transgression des règles de l’art a eu lieu partout dans le monde, mais l’Afrique s’est beaucoup plus illustrée par sa propension à composer avec ses paradigmes africains tout en restant plus ou moins inscrite dans la globalité. Bonne lecture !

Biographies des auteurs :

Chargée de cours d’histoire de l’art à l’Institut des beaux-arts de Foumban (Université de Dschang), au Cameroun, Ruth Colette Afane Belinga est spécialisée en histoire de l’art pictural. Ses recherches portent notamment sur l’image de la femme dans la peinture et sur l’histoire générale de la peinture africaine de la période « traditionnelle » à la période contemporaine, avec une approche esthétique et socioanthropologique. Par ailleurs, Ruth Belinga est artiste performeuse, peintre, vidéaste et commissaire d’exposition indépendante.

Martin Anguissa est né en 1974 à Douala (Cameroun). Diplômé en communication (ESSTIC-Université de Yaoundé II), il est journaliste culturel et critique d’art au magazine camerounais Mosaïques depuis 2011. Il a fondé en 2009 l’Observatoire camerounais de la culture (OCC). Poète, il a publié chez Ifrikiya La nuit est un front de résurrection en 2021.

Paul Ardenne est historien de l’art, écrivain et commissaire d’exposition. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la création moderne et contemporaine : Art, l’âge contemporain (1997), L’art dans son moment politique (2000), L’image corps (2001), Un art contextuel (2002), Art, le présent (2009), Heureux, les créateurs ? (2016)… Derniers ouvrages parus : Un art écologique : création plasticienne et anthropocène (essai, 2018), Apologie du dragster (essai, 2019) et Roger-pris-dans-la-terre (roman, 2017). Auteur de la monographie La Boîte : dix ans d’art contemporain en Tunisie (2018), il a été le commissaire de la section vidéo du festival Gabès Cinéma Fen, à Gabès, au sud de la Tunisie (3-11 avril 2020).

Laurence Beaudoin Morin a complété une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM (2019) et un baccalauréat en beaux-arts à Concordia (2015). Elle présente des performances et organise des rassemblements à Montréal, Sudbury, Toronto, Detroit, Bruxelles, Berlin et en ligne depuis 2012. Laurence Beaudoin Morin est fondatrice du projet d’autoworkshops de performance en terrain vague et fait partie de l’équipe des Performance Art Studies.

Julien Blaine est né en 1942, à Rognac, au bord de l’étang de Berre, flaque de mer jadis bleu azur, aujourd’hui marron glacé. Il vit à Ventabren et à Marseille, et nomadise le plus possible. Dénommé aussi Christian Poitevin (patronyme) et d’une ribambelle d’autres noms, il est éditeur de Doc(k)s et d’une ribambelle d’autres périodiques. Il est l’auteur de 13 427 poëmes métaphysiques et d’une ribambelle d’autres livres et catalogues. Exposant Du sorcier de V. au magicien de M. et une ribambelle d’autres expositions, il a présenté en mai 2009 une importante exposition au Musée d’art contemporain (MAC) de Marseille : Un tri. Il est l’organisateur des Rencontres internationales de poésie de Tarascon et d’une ribambelle d’autres manifestations. Il est le fondateur du Centre international de poésie de Marseille (C.I.P.M.) et d’une ribambelle d’autres espaces culturels.

Plasticienne, performeure, metteure en scène et consultante en management artistique, Nathalie Bou évolue depuis plus de 20 ans à construire sa démarche sur des interrogations existentialistes et réalistes de l’actualité du monde. Son propos suggère un regard sensible, un observatoire des inégalités, et met en évidence des paradoxes sociologiques tels que les productions de masse et l’égalité homme-femme. Elle dirige ses recherches sur les esthétiques et études des rythmes et des mouvements d’après des concepts premiers. Ses derniers projets, en cours de réalisation, dont Paroles de femmes, sont une exploration de la problématique homme-femme et des droits des femmes. Ses rencontres l’ont guidée au Cameroun et au Tchad, sur la Route des chefferies et au Musée de Dschang, au centre d’art Doual’art, aux festivals Kelou Fashion et Souar Souar à N’Djamena, à L’IFT. Au Burkina Faso, elle participe aux Carnets de confinements à l’Institut français de Bobo-Dioulasso, un regard croisé sur le confinement de dix photographes et artistes du Burkina Faso et de la France. Au Masa, en Côte d’Ivoire, en 2021, elle travaille à la direction d’artistes et au développement des projets de festivals. RDV en 2022 au Burkina Faso pour d’autres rencontres artistiques.

Márcio Carvalho est un artiste qui s’intéresse principalement aux technologies et pratiques liées à la mémoire collective ainsi qu’à la manière dont ces dernières influencent la mémoire des individus et des communautés à l’égard des événements passés. Carvalho est issu d’une famille multiethnique composée d’Angolais et de Portugais, et ses ancêtres proviennent de deux emplacements géographiques distincts, ayant chacun leur propre système de croyances et leur propre positionnement épistémologique. C’est sur cette base qu’il approfondit les concepts de mémoire autobiographique et de mémoire collective. Son travail examine la vie et les archives publiques, mais aussi la mémoire collective et autobiographique, principalement sous l’angle des gestes mémoriels et de leurs influences biologiques, culturelles et sociales. Il utilise l’art performance comme outil ou pratique pour examiner les représentations de la mémoire dans différents contextes urbains et privés, particulièrement ceux qui célèbrent toujours le colonialisme et l’impérialisme malgré le prix à payer, celui de l’oppression et de l’exploitation des peuples autochtones. Carvalho est candidat au doctorat à l’Université des beaux-arts de Lisbonne. Ses recherches portent principalement sur la mémoire, l’espace public et la manière dont l’art peut augmenter le champ des possibles en ce qui concerne les monuments et commémorations publics.

En 1998, Nathalie Côté obtenait une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Montréal. Elle a été successivement critique d’art au magazine Voir de Québec et au journal Le Soleil de 1998 à 2008. Elle publie régulièrement des textes dans les revues d’art et est actuellement coordonnatrice du journal communautaire Droit de parole, le journal des luttes populaires des quartiers centraux de Québec.

Diplômée en journalisme et en sociologie, Stéphanie Dongmo est journaliste et manager culturelle. Depuis juillet 2020, elle occupe le poste de directrice des opérations de la Route des chefferies, un programme de préservation et de valorisation du patrimoine culturel, naturel et créatif du Cameroun. Stéphanie Dongmo est par ailleurs présidente de l’association Cinéma numérique ambulant (CNA) Cameroun et chargée de mission au CNA Afrique. Elle est la secrétaire générale des Cameroon Art Critics, une association de journalistes culturels camerounais. Elle intervient comme formatrice au programme No’o cultures, pour les journalistes africains en critique d’art. Écrivaine, elle compte à son actif un recueil de nouvelles et deux recueils collectifs.

Charles Dreyfus écrit sur l’art depuis 1971 (rédacteur en chef de Kanal Magazine et actuellement correspondant pour la France de la revue d’art contemporain Inter, art actuel de Québec). Son art, le plus souvent à base de mots et d’objets ready-made, ne ressemble à rien d’autre qu’à lui-même, engagé dans une métaphore que lui seul peut distiller. Son œuvre entière ramène le spectateur vers la métamorphose d’une apparence à une idée. Parmi les collections publiques qui accueillent ses œuvres : le Fonds national d’art contemporain et le FRAC Franche-Comté. Vingt-quatre de ses œuvres sont présentement exposées au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (16 septembre 2016-26 mars 2017). Dernières parutions : La vérité (Dernier Télégramme, 2015), Métaphonie : itinéraire dialogique (Le Manuscrit, 2016) et Un c’est cent (Imprimerie Alsace-Lozère, 2016).

Serge Olivier Fokoua est né en 1976 à Douala. Il vit et travaille au Canada. Il est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval à Québec, où il a été gratifié de la bourse Leadership et développement durable. Il a également participé à des cours de perfectionnement en management culturel à l’Institut für Kulturkonzepte de Hambourg, en Allemagne, et en art contemporain au MoMA, à New York. Travaillant principalement sur l’installation et la performance, Serge Olivier Fokoua touche à tout ce qui implique les arts visuels. Très attiré par les pratiques expérimentales, il aime faire des créations in situ impliquant des objets détournés. Il a effectué de nombreuses performances et participé à plusieurs expositions et projets artistiques au Cameroun, au Nigeria, en Afrique du Sud, au Sénégal, en France, en Allemagne, en Pologne, au Japon, au Canada, en Finlande, en Norvège, en Suède et aux États-Unis. Il a obtenu en 2013 une bourse pour une résidence au Vermont Studio Center, aux États-Unis. Membre cofondateur du collectif et centre d’art Les palettes du Kamer, il a pendant dix ans été le directeur artistique des Rencontres d’arts visuels de Yaoundé (RAVY). Il a collaboré grâce au réseau international des festivals et des centres d’art IC Zone à différents projets d’échanges artistiques avec le Crane lab, basé en France, et d’autres organisations à travers le monde. Cocurateur de nombreux projets tels que la Mediations Biennale en Pologne, le Shifting Africa en Allemagne, l’Été des arts en Auxois-Morvan en France, la RiAP au Québec et le projet itinérant sur trois pays History Will Be Kind to Me en Scandinavie, il fait partie actuellement du comité de rédaction de la revue Inter, art actuel à Québec. Il a coorganisé plusieurs projets d’échange d’artistes entre le Cameroun et différentes organisations au Canada telles qu’AxeNéo7 à Gatineau, le FADO à Toronto, le MST à Calgary et Le Lieu, centre en art actuel à Québec. Depuis 2008, il a fait venir au Cameroun plus d’une cinquantaine d’artistes et commissaires internationaux dans le cadre d’ateliers et du festival biennal. En 2017, il a gagné le concours pour la réalisation d’une œuvre d’art public, Humanitude, qui se trouve devant la Maison du citoyen à Gatineau.

Directeur du magazine Espace sculpture de 1987 à 2014, Serge Fisette est l’auteur des essais Potiers québécoisSymposiums de sculpture au Québec, 1964-1997 et La sculpture et le vent : femmes sculpteures au Québec. Il a en outre fait paraître des œuvres de fiction : Sur le papier devenu miroirAbécédaire en forme de mèreUn été par la suite et Mort à Venise-en-Québec, publié à Paris en version numérique. Son plus récent ouvrage, L’homosexualité masculine au Québec : de la Nouvelle-France à nos jours, est paru récemment chez Québec Amérique.

Michel Guinle, né en 1947. Auteur et critique. Coauteur du catalogue raisonné de l’œuvre de Pierre Pinoncelli. Organisateur de l’exposition Bonjour ! Monsieur Pinoncelli à Lyon en 1994 et auteur de l’ouvrage du même nom. Coorganisateur du colloque « Pierre Pinoncelli : Total Return ! » au Lieu, à Québec, en 2019. Actuellement secrétaire de l’association Les Amis de Pierre Pinoncelli.

Jean Kamba vit à Kinshasa, ville où il a effectué toutes ses études. Il a étudié en lettres et en sciences humaines (diplôme de licence, BAC + 5), puis en sciences de l’information et de la communication à l’Université pédagogique nationale de Kinshasa (UPN). Écrivain, poète, journaliste, il est né en 1984. Chercheur, il pratique la critique d’art tout en dirigeant à l’occasion des projets d’expérimentation de pratiques contemporaines de l’art. Que ce soit en white cube ou dans des lieux traditionnels et non aseptisés, comme les rues et autres carrefours de la ville de Kinshasa, il a été et est toujours commissaire de plusieurs expositions et interventions. Membre du groupe Another Roadmap Africa Cluster (ARAC), il effectue un travail de suivi, de médiation et d’évaluation depuis 2006 auprès des artistes et collectifs de Kinshasa.

Paul Kawczak (1986-…) est éditeur aux éditions La Peuplade et chargé de cours au Département des arts et lettres de l’UQAC. Il a publié deux livres de poésie, L’extincteur adoptif (2015) et Un long soir (2017), ainsi qu’un roman, Ténèbre (2020). Il écrit également sur l’art dans diverses revues (Zone occupéeInter, Spirale) et développe une pratique en écriture conceptuelle avec son projet L’autre histoire du ski

Arnaud Labelle-Rojous’est d’abord fait connaître en France dans le circuit de la performance dont il est devenu l’historien en 1988 avec son livre L’acte pour l’art, premier d’une dizaine d’essais. Dernier en date : Duchamp, aux Éditions François Bourin (2020). Il expose régulièrement depuis 2003 à la Galerie Loevenbruck qui le représente à Paris où il vit (en 2017, En affinité(s) : Apple Shrine / Allan Kaprow / Arnaud Labelle-Rojoux ; en 2021, Étant damné(s) : un épisode de La passion triste, avec Xavier Boussiron).

De Québec, Hélène Matte est une poète issue des arts visuels qui dit, une artiste plasticienne qui écrit. Détentrice d’une maîtrise en arts visuels, elle est doctorante en littérature, art de la scène et de l’écran à l’Université Laval. Auteure de nombreux articles sur l’art, organisatrice d’événements culturels, sa pratique interdisciplinaire interroge particulièrement le dessin, l’art action et les poésies manifestes hors du livre. Elle compte à son actif plusieurs expositions et performances en Europe, au Canada et ailleurs en Amérique.

Aude Christel Mgba est une commissaire indépendante et une historienne de l’art qui partage son temps entre le Cameroun et les Pays-Bas. Elle a participé au programme curatorial De Appel en 2018-2019. Sa pratique curatoriale explore les questions de décolonialité dans des projets de recherche et la création de plateformes qui visent à transcrire, traduire et incarner les connaissances ancestrales. Ses expériences curatoriales incluent des collaborations qui questionnent les formes de production et de monstration de l’art, ayant tendance à être concentrées entre les institutions artistiques et les travailleurs de l’art. Elle s’intéresse davantage aux collaborations qui s’étendent au-delà de ces espaces pour embrasser différentes communautés. En 2017, Aude Christel Mgba a travaillé en tant que commissaire adjointe pour le SUD2017, une triennale internationale d’art dans l’espace public de la ville de Douala, organisée par le centre d’art contemporain Doual’art. Depuis 2019, elle travaille en tant que cocommissaire de sonsbeek20g24, une exposition internationale dans la ville d’Arnhem. En 2010-2021, elle a mené « My learning is affected by the conditions of my life », une recherche commandée par l’ArtEZ studium generale, qui a donné lieu à un symposium sur l’avenir de l’éducation artistique dans une perspective historique, en prenant comme cas d’étude l’Afrique de l’Ouest avant et après la colonisation.

Titulaires d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université Laval, Florent Michaud et Anne-Julie Richard poursuivent leurs études à la maîtrise dans la même discipline à l’UQAM. Sous la direction d’Eduardo Ralickas, il et elle mènent respectivement des recherches sur l’expérience du flou photographique et sur la survivance du motif de la ruine à l’époque contemporaine. Parallèlement à leurs études, Florent Michaud et Anne-Julie Richard s’impliquent dans la vie universitaire et artistique des villes de Québec et de Montréal, notamment par le biais d’un stage au Musée national des beaux-arts du Québec. 

Né le 12 avril 1991 à Kinshasa, Gloire Munoko a réalisé des études dans le domaine des arts. Il a tout d’abord suivi des études d’arts plastiques au secondaire pour ensuite se perfectionner en design graphique à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa. Pendant deux ans, il a été designer graphique spécialisé en affichage chez FCB Oxygène. En parallèle, il a travaillé en freelance comme illustrateur pour l’UNICEF en 2013, aidant à la réalisation d’une campagne contre la poliomyélite. De plus, il a travaillé comme calligraphe pour la Rawbank à Kinshasa. En 2016, il a quitté le Congo pour intégrer l’École d’art de l’Université Laval à Québec. Il y a étudié les arts de la photographie et de l’illustration, deux de ses passions. Simultanément à ses études, il a effectué des projets libres et personnels ayant pour sujet principal le continent Africain ainsi que son pays d’origine, le Congo. Il s’emploie encore aujourd’hui à développer et à perfectionner cette pratique.

Wilfried Mwenye est enseignant, poète et chercheur. Ses recherches portent sur les imaginaires en Afrique. Critique d’art, il collabore avec le magazine culturel Mosaïques où il publie des chroniques sur les arts. À ce jour, il est l’auteur de deux essais, L’étoffe ndop paru chez Livre ouvert en 2019 et Esthétique de l’evu publié chez Ifrikiya en 2021.

Gestionnaire en ressources humaines mais aussi doctorant en arts plastiques à l’Université de Yaoundé I au Cameroun, Gérard Nyunai Ngan, de son nom d’artiste Gérard Ngan, s’intéresse aux questions relatives à la création artistique dans l’espace public. Ses disciplines de prédilection sont la photographie et les installations. Également curateur indépendant, il a assuré plusieurs fois le commissariat d’expositions à Yaoundé, au Cameroun, où il vit et travaille. Passionné de jeu, Gérard Ngan est également le promoteur du Festival international des jeux de société et des communautés de Yaoundé, le Pousse pions, qui est pour lui, en tant qu’enseignant à l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, l’occasion de mener des expériences et des recherches en art, en jeu et en espace public.

Arthur Poutignat (Paris, 1981-…) est artiste plasticien et intervenant basé à Strasbourg, France. Il travaille en synergie avec d’autres artistes et structures dans une dynamique de cocréation, engagé sur la scène artistique indépendante et dans le milieu associatif de la ville. En 2009, il est cofondateur du centre d’artistes autogéré La Semencerie. Depuis 2011, il est initiateur et directeur artistique des rencontres d’arts performances et intermédias InAct, Festival des arts mutants. En 2015, il est cofondateur de KinAct, Rencontre internationale d’artistes performeurs à Kinshasa (RDC), en collaboration avec le collectif d’artistes congolais Eza Possibles. En 2019, il est cofondateur de l’association CRIC, espace dédié à la création dans les arts visuels au sein de la friche de La virgule Coop.

S’intéressant à la médiation culturelle tout autant qu’aux pratiques artistiques éphémères, Julien St-Georges Tremblay aime déposer des mots sur l’intangibilité d’un contexte perturbé par une expérience artistique. Observer les fluctuations sensibles que génèrent des pratiques furtives dans une rue bondée ou à travers les herbes hautes d’une friche le passionne. Qu’il agisse à titre d’historien de l’art, de commissaire indépendant, de chroniqueur ou de médiateur, il cherche à contribuer à la richesse culturelle de Québec, où il réside. 

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