Serge Olivier Fokoua est né en 1976 à Douala. Il vit et travaille au Canada. Il est titulaire d’une maîtrise en arts visuels à l’Université Laval, au Québec, où il a été gratifié d’une bourse de leadership et dével – oppement durable. Il a fait de nombreuses performances et participé à plusieurs expositions et projets artistiques au Cameroun, au Nigeria, en Afrique du Sud, au Sénégal, en France, en Allemagne, en Pologne, au Japon, au Canada, en Finlande, en Norvège, en Suède et aux États-Unis. Il a obtenu en 2013 une bourse pour une résidence au Vermont Studio Center (États-Unis). Membre cofondateur du collectif et centre d’art Les palettes du Kamer, il a pendant dix ans été le directeur artistique des Rencontres d’arts visuels de Yaoundé (RAVY). Il a, grâce au réseau international des festivals et des centres d’art IC Zone, collaboré à différents projets d’échanges artistiques avec le Crane Lab, basé en France, et d’autres organisations à travers le monde. Serge Olivier Fokoua a aussi coorganisé nombre d’échanges d’artistes entre le Cameroun et diverses organisations au Canada telles qu’Axenéo7 à Gatineau, FADO à Toronto, M:ST à Calgary et Le Lieu à Québec. Depuis 2008, il a fait venir au Cameroun plus d’une cinquantaine d’artistes et de commissaires internationaux dans le cadre d’ateliers et du festival qu’il organise tous les deux ans. En 2017, il a gagné un concours pour la réalisation d’une œuvre d’art public, Humanitude, qui se trouve devant la Maison du citoyen à Gatineau.
Philip Després est un performeur présent sur la scène artistique de Québec depuis 2015. Il a pris part à des classes de maître avec ORLAN, Olivier de Sagazan et Liping Ting. Lauréat de la bourse de perfectionnement du CALQ, Philip Després a participé en 2019 à un atelier de l’Institut Marina Abramović en Grèce. L’artiste est actif dans la formation électro-pop Narcisse depuis 2019. Le groupe a remporté la 2e place aux Francouvertes à l’automne 2020. Philip Després a collaboré avec Caroline Gagné en 2021 pour le lancement virtuel de son exposition Rivages. Artiste transdisciplinaire, il crée en interreliant de façon fluide ses pratiques performative, poétique et musicale. Il explore la psychomagie, la tension et le risque en art action.
Le parcours d’Antonio Larios constitue une rencontre entre art, culture, intervention communautaire et médiation interculturelle. Fier porteur du patrimoine culturel aztèque, il s’est d’abord intéressé à la pratique artistique comme moyen d’expression, de valorisation, de diffusion et de célébration culturelle. Bachelier en design graphique de l’Université de l’Altiplano (Tlaxcala), il a développé une pratique artistique spécialisée en illustration grand format et a réalisé de nombreuses murales pédagogiques (histoire et spécificités culturelles traditionnelles) dans les écoles et lieux publics. Immigré au Québec depuis bientôt dix ans, il s’est intéressé de plus près au travail social et aux populations autochtones. Fort d’une formation et d’une expérience en arts, il cherche à rencontrer ces deux volets.
Principalement reconnu pour son travail en performance, Christian Bujold a participé à plusieurs festivals internationaux, tels que Carbonarium à Kiev (Ukraine), Performance Crossing à Prague (République tchèque), TIME à La Haye (Pays-Bas), M:ST8 à Calgary (Canada), CIPAF à Nicosie (Chypre), Visualeyez à Edmonton (Canada), 7a*11d à Toronto (Canada), Exist-ence 5 à Brisbane (Australie), VIVA ! Art action à Montréal (Canada), ainsi qu’à de multiples occasions au Québec, en Espagne, en Grèce, aux États-Unis (New York, Boston, Chicago) et en Finlande. Entre 2013 et 2019, il a occupé le rôle de président du conseil d’administration du centre d’artistes Dare-Dare, qui s’intéresse aux pratiques émergentes dans l’espace public. Anciennement membre du conseil administratif du festival VIVA ! Art action, il a œuvré en tant que commissaire lors des deux dernières éditions. Il a obtenu son diplôme de maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM en 2011. Il vit et travaille à Rimouski.
Par une approche multidisciplinaire en art action, en arts visuels et en arts médiatiques, Marie-Claude Gendron tente de dégager les schèmes d’une collectivité qui s’actualise constamment dans les sphères du public, du privé et de l’intime. Elle considère le potentiel des archives et de la ruine par des mises en action et en espace qu’elle présente parfois comme des «tableaux vivants» De l’ordre de la commémoration brute, ses projets font la mise en exergue de l’inévitable transfor – mation de l’existant. Elle s’intéresse aux multiples possibles du livre-objet et aux différentes formes de poésie en action. Née à Québec, Marie-Claude Gendron s’engage dans l’organisation d’événements performatifs autogérés et participe à plusieurs résidences, expositions et événements au local, au national et à l’international. Elle a remporté différents prix et bourses de création. Elle détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval et une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal.
Hugo Nadeau est un artiste interdisciplinaire originaire des Etchemins. En adaptation à l’exemplaire concentration des richesses, il a choisi de se convertir à la gratuité. Ses projets sont libres, son appartement subven – tionné, son épicerie gratuite et ses projets, payés par les gouvernements. C’est le plus près qu’il ne sera jamais du communisme, mais aussi de l’artiste d’État. Sa pratique prend la forme de performances, de médias numériques, d’installations, de poésies et de publications. Cofondateur de l’IF (International Factice), il a également fondé une série de projets perpétuels comme la LHN (Ligue Hugo Nadeau), l’EH (Édifice H. Nadeau pour la poésie), le Projet Citoyen modèle, la Conspiration H1N1 et Le miroir, dans le but d’atteindre son autonomie médiatique. L’artiste se déclare magicien depuis l’été 2018, utilisant la baguette magique nommée «Crayon-laser», qui change le monde à partir de ses atomes. Il est titulaire d’une automaîtrise en réalité (2017-2019) et est lauréat de plusieurs bourses et prix tant locaux que nationaux. Son travail a été présenté au Canada, aux États-Unis, au Brésil, en Pologne, en Angleterre, en Allemagne, en Chine ainsi qu’en Inde.
Étienne Boulanger vit et travaille à Alma, au Québec. Il détient une maîtrise en recherche et création de l’Université du Québec à Chicoutimi. Artiste et organisateur, il a col – laboré à la mise sur pied du festival international d’art performance Art nomade de Chicoutimi en 2007. Il a produit et réalisé un documentaire sur les artistes performeurs du Fringe Festival à Singapour (2006). Avec le collectif Cédule 40, il a participé au Festival international de jardins aux Jardins de Métis (2006-2011), aux jardins du 400 e de Québec (2008) et à l’événement d’art actuel Orange de Saint-Hyacinthe (2009), en plus d’avoir réalisé des sculptures monumentales dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture. Il a exposé dans des galeries à Montréal et au Saguenay depuis 2003 et est récipiendaire de nombreux prix et bourses pour sa production artistique hybride. Depuis 2007, sa pratique s’organise autour de l’art action. Ses œuvres vidéographiques ont été diffusées dans plusieurs galeries, événé – ments et festivals au Canada, en Pologne, en France, à Singapour, en Indonésie et en Chine. Il a présenté une performance inédite pour l’ouverture du prestigieux Gala des arts visuels au Théâtre Rialto de Montréal, une soirée de remise de prix qui, chaque année, récompense la crème des arts visuels québécois.
Mathieu Lacroix vit et travaille à Montréal. Il détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal. Depuis 2003, il a participé à plusieurs expositions collectives en centres d’artistes et galeries. De plus, il a pris part à divers événements culturels au Québec. Son travail actuel peut se voir chez McBride contemporain, au centre d’art Clark ainsi qu’à Toronto dans le cadre de l’événement en art action 7a*11d. Mathieu Lacroix est aussi membre actif des collectifs Jean Couteau et Pique-nique. Ses interventions remettent en question le lien complexe et tordu qui existe entre l’individu, son environnement et son identité. Par ses productions éphémères, le théâtre du commun est d’une part mis de l’avant et de l’autre, perverti par la construction d’une irréalité poétique.
Christian Messier vit et travaille à Montréal. Il enseigne au Cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil. En performance, il a participé à plusieurs événements dans une douzaine de pays. Il a notamment participé à la Live Biennale de Vancouver, à VIVA ! Art action de Montréal, à la Biennale d’art performatif de Rouyn-Noranda, à 7a*11d de Toronto, à la Manif d’art de Québec et à la Rencontre internationale d’art performance de Québec. En peinture, son travail a été présenté entre autres à L’Œil de Poisson, à l’Écart de Rouyn-Noranda, au Centre Clark de Montréal et à la Galerie Laroche/Joncas, qui le représente depuis 2013.
Bachelière en musique classique, Hélène Messier découvre la danse contemporaine, plus spécifiquement la danse butô, lors de sa dernière année d’université. Profondément bouleversée par cette approche qui la con – necte à ses ressentis et qui lui permet d’exprimer avec autant de liberté ses impulsions profondes, elle se consacre par la suite, entièrement, à la danse. Elle a reçu son entraînement butô principalement de Mario Veillette, en plus des professeurs Denyse Fujiwara, Paul Ibey, Jocelyne Montpetit, Yoshito Ohno, Diego Pinon, Martine Viale et Yumiko Yoshioka. Elle a été interprète pour Sarah Dell’Ava, Mario Veillette, Katia-Marie Germain ainsi que pour Ample Man Danse. Elle a également collaboré à plusieurs reprises avec Manuel Shink et Clarisse Delatour. Diplômée du baccalauréat en chorégraphie à Concordia, elle base son propre travail de création sur l’imaginaire sensible ainsi que le travail étatique et somatique, créant des univ – ers profonds, délicats, sensibles et poétiques. Ses créations ont été présentées à Short and Sweet (FTA), Danses Buissonnières, Piss in the Pool et Quartiers Danses. Hélène Messier termine tout juste un processus de maîtrise à l’UQAM, étudiant la relation entre la présence attentive aux impulsions intérieures et l’expérience spirituelle dans sa pratique en danse butô. Son mémoire création, SOIE, a été produit à Tangente en avril dernier.
Camille Renarhd a fait partie du groupe ESSAI au Centre national de danse contemporaine d’Angers, sous la direction d’Emmanuelle Huynh, et a participé à des projets de Boris Charmatz, de Benoît Lachambre, de Deborah Hay et de Catherine Baÿ. De 2009 à 2012, elle a vécu au Mexique où elle a enseigné au Centre d’investigation chorégraphique (CICO) et a été invitée à danser dans un cercle rituel nahuatl par Abuela Malinalli/ María Soto (2009-2019). Cette expérience a profondément transformé son travail et sa vision du monde. Elle a codirigé pendant six ans le Studio Élan d’Amérique, dédié à la recherche et à la création en performance et arts connexes. Son travail a été présenté entre autres à l’Agora de la danse (Montréal), au théâtre La Chapelle (Montréal), au Palais de Tokyo (Paris), au Sound Symposium (Terre-Neuve), à l’Institut d’art contemporain (Lyon) et à l’Arts-Based Research Studio (Edmonton). Elle vient de terminer un doctorat intitulé Performance rituelle en art actuel: de l’immersion in situ à la mise en œuvre de l’acte performatif, à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de l’Alberta. En 2018, elle a obtenu le prix CATR pour chercheuse émergente avec son texte Mni Wiconi : Water Ritual in a Contemporary Artistic and Political Context et le prix Image of Research pour son travail performatif La distancia que nos aproxima.
Le chanteur et compositeur Oscar Coyoli a grandi entre les peintures surréalistes de Leonora Carrington et Remedios Varo, les sculptures de sa grand-mère, les pièces détachées des robots de son oncle et la musique sacrée que son père écoutait. C’est peut-être pour cela qu’il a développé une capacité unique à transformer les images en sons, et vice-versa. Son travail musical s’inspire de la tradition de la chanson mexicaine avec le projet Coyoli (coyoli.band – camp.com), s’intéresse à la rencontre entre différentes voix, langues, cultures, technologies, comme dans le projet Mar de sombra (mardesombra.bandcamp.com) et explore ses racines identitaires nahuatles (son nom signifie «clochette» en nahuatl), celles qui se trouvent sous les couches de la culture coloniale, avec le travail expérimental réalisé dans Soledad Coyoli. Ses collaborations artistiques sont tel un ciel ouvert, qui va du virtuel (travail développé avec Galamot Shaku [programmeur de jeux vidéo], esstro9, Nika Milano [vidéo]) au performatif (participation aux spectacles 7 moments de joie du Cirque Éloize et La niña de mis ojos des Cabarets Capricho [cirque contemporain]). Depuis l’arrivée de Coyoli à Tiohtiá:ke/ Mooniyang/Montréal, son travail a trouvé une nouvelle orientation : la voix et le corps comme territoires uniques, propres et non répétables, mais aussi comme matières fluidesmystérieuses, mutantes et collabora – tives. Coyoli explore des territoires musicaux et corporels métis, à la recherche d’une racine, d’une identité, d’un nepantla, un mot nahuatl qui signifie «la terre au milieu» et qu’il peut appeler «sa maison».
Alegría Gobeil est un-e l’artiste qui travaille avec/sur des modes de vies, pratiques et pensées considérées comme étant improductives; autodestructives; nuisibles; invivables. Ne pas prendre soin de soi, se faire mal, se rendre-incapable sont des modes qu’iel incorpore à sa vie/pratique afin de considérer ce qu’ils déplacent, ce qu’ils sabotent, ce qu’ils permettent de négocier. Iel encorpore; mémorise, re/prononce, retranscrit, refait sans public ou en secret, spécule et avoue. Son approche performative et conceptuelle tend parfois vers la non-action et le protocole, s’appuyant sur un relai de la parole et de la citation. Ces méthodes lui permettent de détourner certains modes du pouvoir psychiatrique – interrogatoire, aveu, observation de soi – afin de mettre en place une désidentification et une filiation préjudiciable. Iel est candidat-e à la maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM, où iel poursuit une recherche dans laquelle il est question d’hériter de la pratique de l’auto-violence («auto-mutilation») telle qu’elle est avalisée en art performance, mais surtout telle qu’elle psychiatrisée en-dehors de ce cadre. Cette recherche, nourrie par les perspectives trans/féministes, de l’anti-psychiatrie et Mad, reçoit l’appui du Conseil de recherches en science humaine du Canada (CRSH). Son travail solo et en collaboration a été présenté dans plusieurs espaces de diffusion et festivals (Centre Skol, OFFTA, Fonderie Darling, RIPA, Festival d’art performatif de Trois-Rivières, Atelier Silex, CDEX, Folie/Culture) et dans plusieurs appartements, ruelles, terrains vagues et autres espaces de communauté alternatifs aux modes institutionnels de circulation du travail artistique.
Sébastien Goyette Cournoyer est un·e artiste de performance non binaire. Iel est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia. Iel poursuit actuellement ses études à la maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Dans sa pratique actuelle, iel utilise l’humour et la culture populaire afin de poser un regard critique sur les déterminismes sociaux comme le genre et la classe sociale. L’artiste interroge plus particulièrement la construction identitaire des individus et l’influence qu’ont sur elle diverses structures hégémoniques, notamment celles liées à la masculinité et à l’hétéronormativité. Dans ses performances, iel joue de manière espiègle avec des objets qu’iel associe à sa socialisation masculine, comme des pièces automobiles et des équipements sportifs. À partir de leur manipulation, iel incarne successivement des traits de caractère opposés ou contradictoires comme doux/agressif, drôle/sérieux, confiant/angoissé, brouillant ainsi les pistes de sa propre personnalité. Cette posture ambivalente lui permet de révéler l’impact des normes binaires sur les interactions sociales. Sébastien Goyette Cournoyer s’implique dans l’organisation de différents projets tels que le Festival d’art performatif de Trois-Rivières, dont iel assume la coorganisation. Iel a participé à plusieurs événements, entre autres le volet trifluvien de la Rencontre internationale d’art performance (RiAP) ainsi que l’Échange Québec-Xi’an, en Chine. Ses œuvres vidéographiques ont été présentées à plusieurs reprises, entre autres dans le cadre du Long week-end du court et à la Galerie R3, à Trois-Rivières.
Rachel Echenberg est une artiste travaillant en performance, en photographie et en vidéo depuis 1992. Son travail a été présenté à travers le Canada de même qu’à l’international,notamment en Allemagne, en Grande Bretagne, en Belgique, au Chili, aux ÉtatsUnis, en France, en Finlande et en Suisse. Ses œuvres vidéographiques sont distribuées chez Vidéographe, à Montréal, et chez Vtape, à Toronto. Elle est aujourd’hui professeure et coordinatrice du Département des arts visuels au Collège Dawson, à Montréal.
Clara Worsnip participe activement aux performances et vidéos de Rachel Echenberg depuis l’état fœtal. Elle est également musicienne et membre de l’orchestre Les Petits Violons, de Montréal. Clara Worsnip étudie présentement au Collège Dawson.
«Jean-Philippe Luckhurst-Cartier est un flâneur urbain, un glaneur d’artéfacts à la recherche de récits insolites, de composantes banales ou anodines qu’il puise dans les recoins du quotidien, dans l’histoire du temps présent, tout comme celle du passé. Il explore la toponymie d’un territoire, les jeux de langage et la mémoire collective pour créer des énigmes dont le jeu consiste à révéler la trame invisible des choses. Ce jeu le mène à débusquer, avec ludisme, lucidité et une pointe de dérision, les vicissitudes d’une actualité et les potentiels que pourrait receler le futur ou qui, au contraire, lui auraient échappé…» (Danyèle Alain, 3 e Impérial, centre d’essai en art actuel) Son travail a notamment été présenté au 3e Impérial (Granby, 2019), lors de la triennale Banlieue! (Laval, 2018), chez Verticale, centre d’artistes (2018 et 2021), au Centre d’art contemporain La Halle (France, 2017), au Musée de Lachine (2016), dans le cadre du OFFTA et de la biennale VIVA ! Art action (Montréal, 2016 et 2015).
Sara Létourneau œuvre en arts visuels, en musique, en art per – formance, en vidéo et en théâtre. Sa pratique est caractérisée par son hybridité ainsi que par ses collaborations fréquentes avec d’au – tres artistes. Artiste inclassable, elle cherche à créer des ponts entre les disciplines. Dans ces interstices, elle met en lumière le sensible et l’invisible. Le performatif est toujours très présent dans sa pratique. Elle joue avec les symboles et les mythes afin de développer de nouvelles manières de penser et de dire e monde. Depuis 2006, elle a présenté son travail dans plusieurs musées, centres d’ar – tistes, galeries, salles de spectacles, festivals et foires au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Elle est aussi cocommissaire pour la rencontre d’art performance de Saguenay Art nomade.
Chantale Boulianne est une artiste multidisciplinaire se passionnant pour le geste et le mouvement. Depuis 25 ans, elle expose la mise à l’épreuve du corps. Pour elle, l’expérience du corps en mouvement est un point de convergence reliant les différentes strates constituant la corporéité de chacun. Elle tente d’articuler un passage entre le corps comme instrument d’expérience du monde et le corps comme moyen d’expression. Après des études musicales, Chantale Boulianne s’est orientée vers les arts visuels, le design et la scénographie. Elle a travaillé dans plus d’une trentaine de projets scéniques, dont plusieurs à forte teneur interdisciplinaire. Parallèlement à la scène, elle a présenté à de nombreuses reprises son travail en arts visuels au Québec.
Depuis l’obtention de son baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia en 2006, Michelle Lacombe (Montréal) poursuit une démarche spécifiquement tournée vers la performance, l’art corporel et la trace. Dans le cadre de ses œuvres, elle remet en question la représentation de son corps et les archétypes liés à la femme blanche selon une perspective féministe. Ses performanc – es, souvent de courte durée, se distinguent surtout par leur simplicité matérielle et leur intensité corporelle. Ses œuvres ont été présentées dans différents événements de performance, expositions et colloques au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Argentine et en Europe. Michelle Lacombe est lauréate de la bourse Plein Sud 2015 et, en 2017, elle a participé à la biennale Art Encounters en Roumanie. En parallèle à sa pratique d’artiste, elle travaille à soutenir l’art action et autres pratiques indisciplinées. Elle est par ailleurs coordonnatrice du festival VIVA! Art action, une biennale internationale.
Le duo Geneviève & Matthieu, originaire de Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue, voit le jour à la fin des années quatre-vingtdix. Son travail se veut le fruit d’une rencontre entre art, performance, musique et vie quo – tidienne. Jouant sur l’interdisciplinarité, du happening à la composition musicale, de la performance à l’installation, le collectif crée des représentations collectives et des mises en scène de tableaux sociaux, parfois festifs mais toujours humains. Depuis 2001, sa dis – cographie comprend cinq titres. Ses travaux, qui oscillent entre baroque, expressionnisme abstrait et arte povera, ont été exposés à plus d’une quarantaine de reprises au Qué – bec, au Canada, aux États-Unis, en France et en Belgique. Impliqués activement dans leur communauté, Geneviève & Matthieu ont aussi développé le centre d’artistes L’Écart et la Biennale d’art performatif de Rouyn-Noranda pendant plus de 20 ans. Ils posent un regard critique sur des mouve – ments artistiques passés et actuels : culture du bricolage, art conceptuel et art performatif. À travers les résidences, les diffusions pub – liques et l’expérience du corps qui rebondit, qui transforme et se fond dans l’art, leurs œuvres sont en constante évolution. Animée par l’esprit humain, leur démarche créatrice propose un art vivant qui défie les modes de présentation habituels en changeant le lieu, la durée, la façon d’exposer et de performer: vous avez une relation particulière avec vos sculptures? Et si c’étaient elles qui perfor – maient, comment s’y prendraient-elles?